Maîtrise de la langue

Publié le par Paulette


-    1er domaine de compétences du socle commun
-    Objectif majeur des programmes de l’école aujourd’hui

Ce que nous dit le socle :

Réflexion :
La langue française est l’outil premier de l’égalité des chances, de la liberté du citoyen et de la civilité. Elle permet la communication orale et écrite dans diverses situations et de comprendre et d’exprimer ses droits et ses devoirs.

Enseignement :
L’accès à la maîtrise de la langue française, à une expression précise et claire (orale comme écrite) relèvent de l’enseignement du français mais aussi de toutes les disciplines.

Chaque professeur et tous les membres de la communauté éducative doivent participer à cette mission prioritaire de l’institution scolaire.

La littérature d’expression française est un instrument majeur des acquisitions nécessaires à la maîtrise de la langue française.

Apprentissage :
Les élèves devront acquérir des capacités en lecture, écriture, en expression orale et au niveau de l’utilisation d’outils.

Evolution au niveau des institutions :

Les pratiques de la langue écrite/orale ont évolué : cette évolution s’observe notamment dans les textes officiels de l’apprentissage de la langue en maternelle car c’est là que se produit la première rencontre institutionnelle avec la langue.

1882-1921 : les programmes mettent l’accent sur l’acquisition du vocabulaire, du lexique et sur la mémorisation. La langue est considérée comme un objet à apprendre d’une façon formelle et mécanique.

1977 : les programmes offrent une autre représentation pour l’acquisition du langage. La langue n’est plus un objet à apprendre mais un objet que l’enfant s’approprie par imprégnation, de façon presque naturelle.

1986 : dans les orientations pour l’école maternelle, apparaissent des activités de communication et d’expression orale et écrite dans des situations de dialogues entre enfants ou avec l’adulte, au cours de diverses activités scolaires. Cependant, un enseignement proprement dit est déconseillé.

2002 : les programmes donnent à la langue le statut d’outil de construction de la pensée.
En fin de maternelle, les élèves doivent comprendre à quoi sert la langue mais se demander aussi comment elle marche.

Annexe : la maîtrise de la langue dans les programmes 2008.

  • Cycle 1

Progresser vers la maîtrise de la langue française
En manipulant la langue, en écoutant des textes lus, les enfants s’approprient les règles qui régissent la structure de la phrase, ils apprennent l’ordre habituel des mots en français. À la fin de l’école maternelle, ils utilisent de manière adaptée les principales classes de mots (articles, noms, verbes, adjectifs, adverbes, prépositions) et produisent des phrases complexes. Ils composent progressivement des unités plus larges que la phrase : un énoncé, de très courts récits, des explications.
Chaque jour, dans les divers domaines d’activité, et grâce aux histoires que l’enseignant raconte ou lit, les enfants entendent des mots nouveaux, mais cette simple exposition ne suffit pas pour qu’ils les mémorisent. L’acquisition du vocabulaire exige des séquences spécifiques, des activités régulières de classification, de mémorisation de mots, de réutilisation du vocabulaire acquis, d’interprétation de termes inconnus à partir de leur contexte. En relation avec les activités et les lectures, l’enseignant veille à introduire chaque semaine des mots nouveaux (en nombre croissant au fil de l’année et d’année en année) pour enrichir le vocabulaire sur lequel s’exercent ces activités. Les enfants apprennent ainsi le vocabulaire (noms, verbes, adjectifs, adverbes, prépositions) qui leur permet non seulement de comprendre ce qu’ils entendent (qui fait quoi ? à qui ? où ? quand ? comment ?), mais aussi d’échanger en situation scolaire, avec efficacité, et d’exprimer leur pensée au plus juste.
Ces acquisitions décisives sont rendues possibles par l’attention que l’enseignant porte à chaque enfant, auquel il fournit les mots exacts en encourageant ses tentatives, et en reformulant ses essais pour lui faire entendre des modèles corrects. L’enseignant veille par ailleurs à offrir constamment à ses jeunes élèves un langage oral dont toute approximation est bannie ; c’est parce que les enfants entendent des phrases correctement construites et un vocabulaire précis qu’ils progressent dans leur propre maîtrise de l’oral.
  • Cycle 2
À la fin de la grande section de l’école maternelle, l’élève a largement accru son vocabulaire, il est capable de s’exprimer, d’écouter et de prendre la parole. Il comprend un récit lorsqu’il est lu par un adulte, il distingue clairement les sonorités de la langue et les signes graphiques qui les représentent à l’écrit.
Au cours préparatoire, l’apprentissage de la lecture passe par le décodage et l’identification des mots et par l’acquisition progressive des connaissances et compétences nécessaires à la compréhension des textes. Le code alphabétique doit faire l’objet d’un travail systématique dès le début de l’année. Les apprentissages de la lecture et de l’écriture, qu’il s’agisse des mots, des phrases, des textes, menés de pair, se renforcent mutuellement tout au long du cycle. Ces apprentissages s’appuient sur la pratique orale du langage et sur l’acquisition du vocabulaire ; ils s’accompagnent d’une première initiation à la grammaire et à l’orthographe.
Les élèves apprennent progressivement à maîtriser les gestes de l’écriture cursive : écrire en respectant les graphies, les liaisons entre les lettres, les accents, les espaces entre les mots, les signes de ponctuation, les majuscules.
  • Cycle 3
Faire accéder tous les élèves à la maîtrise de la langue française, à une expression précise et claire à l’oral comme à l’écrit, relève d’abord de l’enseignement du français mais aussi de toutes les disciplines : les sciences, les mathématiques, l’histoire, la géographie, l’éducation physique et les arts.
La progression dans la maîtrise de la langue française se fait selon un programme de lecture et d’écriture, de vocabulaire, de grammaire, et d’orthographe. Un programme de littérature vient soutenir l’autonomie en lecture et en écriture des élèves.
L’étude de la langue française (vocabulaire, grammaire, orthographe) donne lieu à des séances et activités spécifiques. Elle est conduite avec le souci de mettre en évidence ses liens avec l’expression, la compréhension et la correction rédactionnelle.
L’écriture manuscrite est quotidiennement pratiquée, pour devenir de plus en plus régulière, rapide et soignée. Les élèves développent, dans le travail scolaire, le souci constant de présenter leur travail avec ordre, clarté et propreté, en ayant éventuellement recours au traitement de texte.
L’appui sur un manuel de qualité pour chacun des volets de l’enseignement du français est un gage de succès. L’ensemble des connaissances acquises en français contribue à la constitution d’une culture commune des élèves.





Publié dans Oral Professionnel

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